Le survivalisme, une pratique en pleine expansion

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Le survivalisme est un courant de pensée qui existe depuis plus d’un demi-siècle. Aujourd’hui, il est en pleine expansion et contient des milliers d’adhérents. Les moyens à leur disposition sont de plus en plus démocratisés : des supports aux stages, ils sont pléthore. Ainsi, il n’est pas rare d’assister désormais au néosurvivalisme. Retrouvez ici tout ce qu’il faut savoir sur cette pratique.

Le survivalisme, qu’est-ce que c’est ?

Le survivalisme est le fait d’anticiper sur les catastrophes. Il s’agit de se préparer à une rupture de la normalité. Né dans les années 60, ce courant de pensée doit son origine à l’angoisse des attaques nucléaires. Il s’agit de survivre en se servant uniquement du minimum vital : dans la nature, en vivant de la chasse, de la cueillette, de la pêche, sans électricité et avec des matériaux de première nécessité.

Aujourd’hui, le mouvement a évolué. Il est dorénavant justifié par les peurs contemporaines. Ces dernières sont une pléiade et chaque activiste a des raisons bien précises : catastrophe écologique, l’imaginaire de la fin du monde, influences politiques, etc. Pour eux, il est question non pas de retourner au néolithique, mais de survivre en se fiant uniquement à la vie dans la nature.

Le survivalisme, un mouvement en plein essor

Le survivalisme est, comme susmentionné, un mouvement très ancien. Toutefois, il a connu une grande ampleur ces dix dernières années, surtout avec la multiplication des situations de crise. Les tenants écoulent d’importants stocks de vivres et de matériaux en guise de garantie contre les prochaines catastrophes.

Lorsque sont survenus les ouragans Iram, Maria et Harvey, la marque Costco a conçu un kit de survie alimentaire pouvant durer toute une année. Malgré son prix de 1000 USD, il s’est vendu comme du petit pain en deux jours. L’enseigne américaine, Waltmart en a également fait de même.

En 2017, les tensions politiques entre la Corée du Nord et les États-Unis sont à la base de l’explosion de la vente des abris antiatomiques et des purificateurs d’air.

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Des chiffres qui en disent long

matériel survivalisme En 2020, avec l’apparition du Covid 19, les chiffres ont connu une hausse considérable. Outre la vente des appareils pour du camping sauvage, les bunkers ont le vent en poupe. Les sociétés louent des abris souterrains aux particuliers, pour des délais de 5 ans. Bien que chers (10 000 dollars la petite place) de plus en plus de personnes y souscrivent en prévision d’une éventuelle catastrophe.

La collapsologie ou théorie de l’effondrement a été développée par l’agronome Pablo Servigne. Au départ, elle a longtemps été associée à la paranoïa et à l’imaginaire du danger inexistant. À l’heure actuelle, force est de constater que de nombreuses personnes ont rejoint les rangs.

Des milliers de mouvements ont vu le jour. Les États-Unis comptent aujourd’hui plus de 10 millions de survivalistes et néo-survivalistes. Quant à la France, leur nombre et estimé à plus de 100 000. Le Covid-19 y est pour beaucoup. L’effondrement de l’économie a eu lieu et a conforté les nouveaux adhérents dans leur prise de décision.

Énormément de sites ont été créés, partageant des contenus sur le sujet. Il existe même plusieurs boutiques spécialisées en survivalisme qui vendent de nombreux produits allant du célèbre couteau suisse multifonction à des objets plus spécifiques comme le bracelet paracorde disponible ici.

Il existe également de nombreux ebooks qui ont connu un succès retentissant. Parmi eux, il y a notamment Le Guide de Base du Survivaliste, Devenir survivaliste en France, Le guide d’initiation au survivalisme, etc.

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Un célèbre ouvrage est aujourd’hui utilisé comme la bible de la doctrine. Il s’agit de survivalisme (Arkhé, 2018) de Bertrand Vidal. S’y ajoute le survival Mag, créé par Mathis Bialas-Vanhelle, tenant de la librairie du collectionneur à Paris. Cette librairie est désormais spécialisée dans la vente de contenus axés sur la survie. De même, la maison d’édition Ulmer publie chaque année plus de 50 ouvrages enseignant sur la vie en autarcie.

De nombreux groupes Facebook sont créés et se consacrent uniquement à l’échange de recettes, d’astuces et de conseils de survie. Off Grid Nova Scotia comptait 300 membres avant le Covid 19. Aujourd’hui, ils sont plus de 4000. D’autres comme Transition 2030 regroupent plus de 20 000 adhérents.

De la même façon, des stages de survie sont donnés aux nouveaux survivalistes. Le formateur Denis Tribaudeau confie aux médias que de 6 stages par an, il en organise aujourd’hui plus de 50. Le coût ? Environ 17 000 euros en seulement trois semaines. À la fin, les bénéficiaires deviennent de vrais aguerris, assure-t-il.

À cela s’ajoute que l’expansion de l’idéologie qui profite énormément aux acteurs. Des sociétés y ont trouvé le moyen de hausser leur chiffre d’affaires, construisant des bunkers à des centaines de milliers d’euros et la demande se fait forte. Quant aux blogueurs et aux formateurs, ils amassent une vraie petite fortune.

Le survivalisme est devenu une pratique adoptée par plusieurs. Face à la multiplicité des catastrophes naturelles, le marché a connu un boom. Cette expansion est loin de s’arrêter surtout avec les prévisions scientifiques sans cesse alarmantes.

En somme, le survivalisme est une pratique qui se développe de jour en jour. Ce n’est pas étonnant dans ce monde actuel, où des catastrophes naturelles peuvent se produire à tout moment.

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