Qu’est ce que la rénovation énergétique ?
Pour réduire les dépenses énergétiques sur un bâtiment existant, la rénovation énergétique est la solution miracle. Il s’agit d’un ensemble de travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment et des équipements qui y sont utilisés. En plus de garantir une nette réduction des dépenses énergétiques, la rénovation vise à rendre le bâtiment plus confortable et écologique.
Alors, quels sont les travaux à effectuer pour obtenir de tels résultats ? En quoi consistent-ils concrètement ? Que faut-il faire prioritairement pour vite avoir de bons résultats ? À ces différentes questions, toutes légitimes, s’ajoute le poids financier non négligeable d’une rénovation énergétique. Découvrez ici l’essentiel à savoir sur la rénovation énergétique et les aides disponibles pour réaliser ces travaux presque gratuitement.
Rénovation énergétique : Mythe ou réalité ?
Non, ce n’est pas un rêve, vous pouvez considérablement réduire vos dépenses énergétiques notamment la facture de chauffage rien qu’avec des travaux de rénovation énergétique. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), le chauffage représente 60 % des dépenses énergétiques d’un bâtiment. À cela s’ajoutent les dépenses liées à l’éclairage et à l’utilisation des appareils électriques.
Pour un ménage vivant dans un vieux bâtiment, les pertes en énergie avoisinent 60 % la consommation totale. En langage néophyte, sur une dépense en énergie de 1000 euros, vous perdez 600 euros, et ce, à cause d’un système de chauffage peu efficace, des fuites de chaleur et une mauvaise gestion des besoins en énergie. La rénovation énergétique a pour vocation de localiser et d’éliminer toutes les sources de pertes dans votre bâtiment.
Pour ce faire, le professionnel énergéticien procède à un audit énergétique approfondi dont l’objectif est de trouver les sources de pertes afin de les éliminer. Il s’attarde généralement sur plusieurs aspects de l’installation, à savoir :
- L’isolation thermique du bâtiment ;
- Le système de chauffage ;
- Le système de régulation du chauffage et la ventilation ;
- La ventilation et les équipements électriques.
Une fois que les sources de pertes sont retrouvées, on procède à un remplacement ou à une amélioration des appareils et systèmes concernés en prenant le soin d’adopter des solutions écologiques, économiques et efficaces. Ainsi, outre l’économie qu’elle permet de réaliser, la rénovation énergétique réduit également l’empreinte carbone du ménage avec une faible pollution.
Réaliser ses travaux énergétiques sans trop dépenser
Pour encourager l’initiative de rénovation énergétique et surtout après évaluation de l’impact écologique, social et écologique d’une rénovation, les États ont mis en place des fonds pour aider les citoyens ayant pris des initiatives de rénovation. Par exemple, grâce à MaPrimeRénov’, vous percevrez une prime versée par virement bancaire après vos travaux de rénovation.
Le montant de la prime est en fonction de l’ampleur de votre projet, du lieu où vous habitez et votre niveau de ressources. L’éco-prêt à taux zéro, le chèque énergie, le TVA à taux réduit sont entre autres des aides pour vos projets de rénovation énergétique.
Il existe de nombreux professionnels partout en France qui peuvent vous accompagner dans cette démarche de rénovation énergétique. Et pour aller plus loin plusieurs d’entre eux peuvent vous informer et vous aider à bénéficier d’aides afin de réduire votre facture finale.
Pour vous donner un exemple concret d’économies possibles, l’entreprise Tilyo – https://tilyo.fr, une référence dans le domaine qui intervient dans toute la Sarthe, peut isoler vos combles pour 1€ malgré un coût total de travaux estimé à 2500 euros. Il en va de même pour l’installation d’une pompe à chaleur qui grâce aux différentes aides peut vous revenir à 2600 euros malgré des travaux à hauteur de 12 000 euros. Vous l’aurez compris se faire accompagner par un professionnel compétent est primordial quand on parle de rénovation énergétique, de belles économies en dépendent.
Réduire plus de 50 % des pertes de chaleur avec l’isolation thermique
L’isolation intervient en première position dans tous les travaux de rénovation énergétique en raison de son impact crucial sur les déperditions thermiques. Un bâtiment mal isolé laisse s’échapper la chaleur produite pour réchauffer les occupants. Si elle n’est pas contrôlée, presque toute l’énergie produite sera perdue dans l’atmosphère et le bâtiment mettra plus de temps pour être réchauffé entraînant une consommation excessive d’énergie.
Pour rénover l’isolation afin de réduire les fuites de chaleur, un exercice est réalisé au préalable pour détecter les faces mal ou non isolées. Il s’ensuit une rénovation des faces concernées avec un ajout d’isolant écologique et efficace pour empêcher la fuite de chaleur. Le plus souvent, les pertes de chaleur dues à une mauvaise isolation sont induites par les murs, les cloisons, le plafond, le toit et le plancher.
Réduire les pertes au niveau des différents éléments
Selon les matériaux isolants utilisés et la composition des murs, les pertes peuvent varier en fonction de la partie concernée. D’après l’ADEME, une mauvaise isolation thermique du toit engendre jusqu’à 25 % des pertes totales en chaleur. Afin de pallier à ces pertes au niveau de la toiture, il faut posséder à une rénovation du plafond et du toit. Pour ce faire, les matériaux de toitures avec une bonne résistance thermique sont recommandés.
Pour ce qui est de l’isolation des murs, il existe deux possibilités à envisager. La première et la plus facilement réalisable est une isolation des murs intérieurs. Cela consiste à mettre des isolants contre les faces intérieures empêchant ainsi la chaleur de traverser les murs. La seconde possibilité, la plus efficace mais plus coûteuse, consiste à placer des isolants contre les surfaces extérieures des murs. Cette dernière méthode nécessite beaucoup de travail et généralement on y a recours que lors d’un ravalement de façade.
Par ailleurs, les fenêtres et les ouvrants sont également des sources de pertes de chaleur à réduire au mieux. Pour y parvenir, il faut éliminer les infiltrations d’air par les parois vitrées en faisant le choix de modèles plus performants. Enfin, l’isolation du sol peut être assurée par des panneaux isolants et des revêtements en matériau isolant.
Choisir les isolants adaptés et efficaces
Mettre un isolant n’est pas le plus dur. Il est important de choisir les isolants en fonction de leur efficacité et de l’usage qui leur est réservé. Nous disposons de trois types d’isolants, à savoir : les isolants biosourcés, les isolants minéraux et les isolants synthétiques.
Écologiques et adaptés à toutes les surfaces, les isolants biosourcés sont les plus efficaces mais aussi les plus coûteux. Le liège en est un parfait exemple. Fin, non encombrant et avec une bonne isolation, il résiste aux incendies, à l’humidité et aux nuisibles (termites, rongeurs, etc.) et il prévient la formation de moisissures. C’est un excellent isolant biosourcé mais qui revient malheureusement un peu cher.
Pour un budget moyen, vous pouvez vous tourner vers un isolant minéral, la laine de verre par exemple. Elle est peu chère, ignifuge, résistant à l’humidité mais peu écologique. Enfin, le polystyrène peut être utilisé comme isolant synthétique. Il nécessite un faible investissement mais son efficacité est moindre.
Rénovation énergétique : installation d’un système de chauffage plus efficace et moins énergivore
Lorsque votre système de chauffage a un faible rendement énergétique, vous dépensez énormément d’énergie pour satisfaire vos besoins en chauffage. En utilisant un système inefficace, vous remarquerez que votre consommation est excessive même avec l’isolation. En outre, les systèmes vieillissants produisent beaucoup de dioxyde de carbone polluant ainsi l’atmosphère.
Dans ce contexte, un changement vise à réduire la consommation et la pollution. Pour ce faire, il faut recourir aux systèmes verts utilisant les énergies renouvelables ou aux systèmes de chauffage récents plus performants. Voici quelques systèmes de chauffage à utiliser pour une rénovation énergétique.
- Une pompe à chaleur : Fonctionnant avec les énergies renouvelables, la pompe à chaleur se sert de l’eau, l’air ou la géothermie pour produire suffisamment de chaleur pour alimenter un bâtiment. Une pompe à chaleur sol / eau utilise par exemple la chaleur du sol pour chauffer un fluide (l’eau dans ce cas) qui sera utilisé à son tour pour chauffer le logement.
- Une chaudière biomasse : Écologique et économique, ce système de chauffage utilise le bois renouvelable pour produire de la chaleur.
- Un chauffe-eau solaire : Ce système utilise les capteurs solaires thermiques pour chauffer l’eau réduisant ainsi vos dépenses en eau chaude.
Il existe encore bien d’autres systèmes de chauffage, lesquels vous permettront de consommer moins d’énergie et de polluer moins l’environnement.
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Utiliser un régulateur de chauffage performant
Le régulateur de chauffage permet une utilisation optimale de la chaleur. Il s’agit entre autres de l’utilisation de systèmes automatisés, lesquels permettent de consommer moins d’énergie que d’habitude mais ayant toujours le même confort.
Grâce à des thermostats programmables, il est possible d’adapter la production de la chaleur en fonction des besoins réels du consommateur. Le système de thermostats permet d’assurer un bon confort à l’utilisateur tout en limitant les surconsommations. On peut également utiliser des sondes extérieures de température, lesquelles permettent de réguler la température à l’extérieur avec celle à l’intérieur réduisant de facto les pertes par échange de chaleur.
Rénovation énergétique : gérer la ventilation et les équipements électriques
Une gestion de la ventilation est importante d’autant plus qu’avec une bonne isolation, l’air extérieur pénètre moins dans le logement. C’est un point positif mais si on n’y prend pas garde, il en résulterait d’autres problèmes qu’il vaut mieux éviter.
En effet, il faut un renouvellement de l’air à l’intérieur afin d’améliorer la qualité de celui-ci. L’air vicié est plus humide, ce qui entraîne deux problèmes si un renouvellement d’air n’est pas fait. De prime abord, un air humide mettra plus de temps pour être chauffé conduisant à plus de consommation énergétique. Ensuite, l’air humide non évacué pourra entraîner la formation de moisissures et de champignons sur l’habitat.
Pour pallier ce problème, il est recommandé d’installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée). Il en existe deux types :
- La VMC simple flux et qui extrait l’air usé tout en faisant un renouvellement avec de l’air neuf.
- La VMC double flux qui extrait également l’air vicié mais chauffe l’air neuf avant de le repartir dans le bâtiment.
Pour ce qui est de la gestion des équipements électriques, le but est tout simple. Il s’agit de faire une évaluation de la consommation des appareils électriques à savoir les lampes, télévisions, ordinateurs, etc. La rénovation ici consistera à utiliser des appareils plus économiques et écologiques.
Pour les lampes par exemple, il s’agira de remplacer les lampes fluorescentes par des lampes LED plus économes. Il en sera de même pour les autres appareils, le but étant de réaliser des économies pour chaque appareil remplacé. En outre, un régulateur automatique peut être utilisé pour optimiser l’utilisation des équipements, comme éteindre une lampe lorsqu’il n’y a pas d’occupant par exemple.