Première évaluation de la loi sur les influenceurs en France

Presque neuf mois après sa promulgation, un premier bilan de l’application de la loi sur les influenceurs en France a été présenté par les députés. La loi vise à réguler les pratiques des influenceurs sur les réseaux sociaux, notamment en matière de publicité non déclarée et d’accès aux mineurs.

Résultats et impacts de la loi

D’après le député Stéphane Vojetta, la loi a eu un impact positif sur la régulation de ce secteur. Il attribue cette réussite à la vigilance des utilisateurs français et aux services de contrôle du ministère de l’Economie. Depuis l’adoption de la loi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené davantage d’inspections auprès des influenceurs : 212 en 2023, contre 94 l’année précédente.

La transparence dans les collaborations commerciales

L’une des principales avancées apportées par la loi est l’obligation pour les influenceurs de mentionner clairement lorsqu’ils publient du contenu sponsorisé, notamment avec le hashtag #collaborationcommerciale. Le député Arthur Delaporte, co-auteur du projet de loi, estime que cette mesure constitue une étape importante vers une plus grande transparence dans le domaine des influenceurs.

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Inspirer d’autres pays européens

La loi française sur les influenceurs est pionnière en Europe et a déjà inspiré d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne, le Danemark ou la Belgique. Les députés à l’origine de la loi appellent désormais à mettre en place un cadre européen commun pour éviter que des utilisateurs français ne soient victimes de contenus publicitaires non conformes proposés par des influenceurs étrangers.

Des régulations nationales variées

Dans certains pays européens, les législations en matière d’influenceurs diffèrent quelque peu de celle de la France. Par exemple, en Espagne, seuls les influenceurs avec plus de 500 000 abonnés doivent indiquer s’ils font de la publicité payante. L’enjeu principal pour une harmonisation des législations au niveau européen réside donc dans l’équilibre entre liberté d’expression et sanctions.

Les limites de la loi et pistes d’amélioration

Malgré son succès initial, la loi sur les influenceurs présente certaines faiblesses. Selon Arnaud Delaporte, l’un des coauteurs du texte, il y a notamment un manque de moyens humains pour assurer efficacement le contrôle des influenceurs. Une brigade spéciale « influenceurs » a été mise en place au sein de la DGCCRF, mais elle ne compte que 15 personnes, ce qui limite sa capacité d’action.

Renforcer le contrôle et la protection des mineurs

Parmi les priorités pour développer et améliorer la loi, il y a notamment la volonté de renforcer le contrôle des contenus destinés aux mineurs et d’imposer des normes communes aux plateformes telles qu’Instagram ou Tik Tok en matière de restriction d’accès.

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Le premier bilan de la loi sur les influenceurs en France semble plutôt positif, même s’il reste encore des points à améliorer. Grâce à une plus grande transparence imposée par cette législation, colportée par la vigilance des utilisateurs et l’action menée par les services de contrôle du ministère de l’Économie, l’écosystème français des influenceurs semble évoluer dans le bon sens. Il est maintenant crucial de continuer à encourager cette évolution positive en renforçant les mécanismes de contrôle et en harmonisant les régulations au niveau européen.

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