Alstom écarté : Le Maroc se tourne vers de nouveaux constructeur pour un contrat de 150 trains
Un dossier captivant sur les manœuvres audacieuses du Maroc pour redessiner son avenir ferroviaire 🛤️ et les impacts inattendus sur le marché global.
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L’industrie ferroviaire marocaine, en plein essor, s’oriente vers de nouveaux horizons, laissant Alstom sur le quai. Ce contrat colossal de 150 trains, tant convoité, échappe au géant français au profit d’entreprises émergentes. Tandis que le paysage économique mondial évolue, le Maroc adopte des stratégies dynamiques pour renforcer son réseau ferroviaire, en faisant appel à des partenaires prêts à s’engager localement. L’innovation et l’adaptation deviennent alors des mots d’ordre dans cette compétition internationale, où chaque acteur cherche à s’imposer par des investissements et des partenariats stratégiques.
Le Maroc renforce son réseau ferroviaire avec un programme ambitieux de modernisation et a récemment écarté Alstom d’un contrat conséquent concernant la fourniture et la maintenance de 150 trains classiques. À sa place, l’Office national des chemins de fer (ONCF) a choisi Hyundai Rotem et CAF, des compétiteurs aguerris, révélant ainsi de nouvelles tendances stratégiques. L’approche de Hyundai Rotem, favorable au développement de l’industrie marocaine, a été un facteur déterminant. Néanmoins, Alstom n’est pas complètement hors-course, car il a obtenu un lot de consolation grâce à la fourniture de trains à grande vitesse.
Modernisation du réseau ferroviaire marocain
Le Maroc s’engage dans un vaste projet de modernisation de son réseau ferroviaire, s’étendant au-delà des lignes à grande vitesse déjà en place. L’appel d’offres, orchestré par l’ONCF, met en jeu la construction de 150 trains répartis en catégories précises : 40 trains interurbains, 60 navettes rapides et 50 RER. Ce projet a pour objectif de répondre à une demande croissante en matière de transport ferroviaire, tout en renforçant l’efficacité et la couverture du réseau national.
Pourquoi Alstom a-t-il été écarté ?
Alstom, initialement favori, a vu son dossier écarté malgré son partenariat avec des entités situées en France, en Espagne, en Italie et au Maroc. Les raisons exactes de ce choix par l’ONCF n’ont pas été officiellement dévoilées. Toutefois, le projet d’Hyundai Rotem promet un investissement clé : l’ouverture d’une usine de fabrication au Maroc et le transfert technologique associé. Cette offre s’inscrit dans une optique de réduction de la dépendance aux importations, un des objectifs stratégiques du gouvernement marocain.
Le coût compétitif proposé par les constructeurs asiatiques comparé aux offres européennes peut également avoir influencé la décision. Le financement avantageux et aligné sur les besoins du projet pourrait avoir joué en faveur des constructeurs retenus.
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Hyundai Rotem et CAF : Les nouveaux champions
Hyundai Rotem, en particulier, s’est illustré non seulement par sa compétitivité, mais aussi par son engagement à dynamiser l’industrie ferroviaire locale. L’ouverture prévue de son usine au Maroc favorisera non seulement l’économie locale mais également le développement de compétences techniques sur le territoire. De son côté, l’espagnol CAF apporte une expertise solide et des solutions éprouvées à l’international, consolidant ainsi sa position de choix.
Le lot de consolation pour Alstom
Bien que mis à l’écart pour le contrat des 150 trains classiques, Alstom se voit attribué un autre projet de taille : la fourniture de 18 rames à grande vitesse pour l’extension de la ligne Tanger-Marrakech. Ce projet s’inscrit dans l’initiative du Maroc de consolider sa position de leader ferroviaire en Afrique, avec une estimation budgétaire allant de 750 millions à un milliard d’euros. Le soutien financier potentiel de la France, dans le cadre de ses accords de coopération, pourrait également consolider cette ambition.
Un contexte de concurrence accrue
Cette situation illustre la montée en puissance de nouveaux acteurs sur la scène ferroviaire mondiale et souligne la nécessité pour Alstom de revoir ses approches stratégiques face à une compétition de plus en plus intense. L’enjeu est de taille, car les exigences des marchés mondiaux évoluent et nécessitent flexibilité et innovation pour s’y adapter.
Avec des objectifs clairs et une politique de développement infrastructurel ambitieuse, le Maroc entend s’imposer face à de futurs défis, notamment l’organisation d’événements internationaux majeurs.
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